Queer : qu’est ce que c’est ?

Un terme du 20ème siècle

Le mot « queer » est apparu dans les années 1980 et signifie « étrange », « peu commun » ou « bizarre ». Mais il est assez difficile de trouver un bon synonyme en français, à cause des nombreuses nuances du terme. Il regroupe les identités non-conventionnelles qui n’obéissent pas à la vision binaire des genres et des sexualités. Dans les années 60, de nombreuses émeutes éclatent à New-York contre les manifestations homosexuelles. Suite à ces années de troubles, des mouvements gay et lesbien naissent et cherchent à faire valoir leurs droits. Et dans les années 80, le féminisme américain continue ses actions pour une meilleure législation. Le mot « queer » voit le jour pour expliquer plus clairement aux politiciens leurs revendications. Reconnaître le féminisme et refuser l’hétéropatriarcat classique.

Théorie queer

Dès lors, une théorie sociologique commence à se développer dont le but est de montrer que l’orientation sexuelle ne serait pas déterminée biologiquement et serait aussi déterminée par l’environnement culturel et le choix de l’individu. Elle réfute donc l’obligation social et biologique de la sexualité. Cette dernière serait donc avant tout une construction de soi qui, une fois achevée d’après sa propre expérience, définirait le sexe de chaque personne. Être queer est un construit et non un fait naturel, qui refuse le clivage binaire (mâle ou femelle) des humains.

Évolution du concept et enracinement dans la société

La théorie queer est souvent critiquée. Pour beaucoup, il s’agit d’une remise en cause de la nature, qui n’a aucun fondement et ne concerne qu’une question philosophique. De plus, même les adhérents à ce mouvement reproche le manque de militantisme, au contraire du mouvement féministes des années 60. Toutefois, après des décennies de réflexion, la théorie se développe et une véritable identité queer se solidifie. De nombreux sociologues approuvent que l’identité d’une personne se fait par une expérience riche mais aussi par son milieu social, remettant l’identité biologique au second plan.